Carte tracée par l’auteur copyright « Tamata et l’Alliance » Arthaud
Premier grand départ dans le golfe de Siam, de Saigon à Toboali.
Genèse :
Bernard Moitessier rêve de départ et découvre à 26 ans le Snark sur la rivière de Saigon, qu’il retape et prépare avec Mounier et Deshumeurs. Finalement, il part avec Deshumeurs, pour l’Australie, mais …. ce sera pour un retour au point de départ après de nombreuses aventures quelques mois plus tard avec un bateau qui menace de couler.
Partis du Cap Saint Jacques près de Saïgon, ils font escale… « par hasard » dans l’archipel des Anambas, puis à Singapour et Toboali en Indonésie où le visa pour l’Australie leur est refusé, au vu de l’état du bateau qui prend l’eau. Ils sont remorqués jusque Singapour par les militaires hors des eaux indonésiennes puis rejoignent Saïgon en pompant sans cesse.
Quelques points de passage :
1951 Découverte du Snark à Saigon.
Six semaines plus tard, remorquage dans la rivière de Saïgon jusqu’au cap Saint Jacques (Vietnam).
Départ du cap Saint Jacques.
Atterrissage « par hasard » dans l’archipel des Annambas.
Deux mois d’escale à Singapour en attente de visa pour l’Indonésie.
Départ pour l’Australie via les eaux indonésiennes.
Entre Sumatra et Bangka, quelques escales à Bangka.
Arraisonnés par une vedette indonésienne qui les remorque jusque Toboali (Bangka).
Escale forcée à Toboali pendant deux mois.
Remorqué depuis Toboali jusqu’à Singapour par une vedette militaire.
Retour sur Saïgon, cap Saint Jacques.
Carte tracée par l’auteur copyright « Tamata et l’Alliance » Arthaud
Carte tracée par l’auteur copyright « Tamata et l’Alliance » Arthaud
Je dis ‘nous’, puisque nous étions deux : Marie-Thérèse et moi. En réalité nous ne faisions qu’un, comme ne font qu’un le corps et l’esprit qui habite ce corps.(…)
Mais pour que le bateau et l’homme ne fassent qu’un, totalement, il fallut, je pense, la Mousson de l’océan Indien où nous étions allés nous égarer candidement, « pour voir si c’était vrai », un peu comme pour jouer.
Or « c’était vrai »: la Mousson ne jouait pas.
Genèse :
Bernard Moitessier à 27 ans quitte son Indochine natal sur sa jonque Marie-Thérèse pour toujours avec l’intention de rejoindre Madagascar. A Singapour, un ami anglais le charge d’une table à lui déposer aux Seychelles qu’il n’atteindra jamais. Un naufrage aux Chagos change le cours de son destin.
Quelques points de passage :
1952 Départ de Kampot (Cambodge).
Escale à Singapour.
12/6/1952 Départ de Porlo Angska dans le détroit de Malacca.
3/7/1952 Entrée dans l’Océan Indien.
Lutte contre la Mousson de Sud Ouest pendant 6 semaines.
12/8/1952 Il touche l’alizé du Sud Est, met le cap sur les Seychelles en visant de passer au nord de l’atoll Diego Garcia dans l’archipel des Chagos.
4/9/1952 : Naufrage sur le récif de Diego Garcia aux Chagos.
Après son naufrage aux Chagos, où il reste deux mois, Moitessier arrive à l’île Maurice à bord de la corvette Loch-Glendhu, en novembre 1952 et y séjourne trois ans. Il y construit Marie-Thérèse II et ses aventures vont l’emmener ensuite à travers les océans Indien et Atlantique.
Quelques points de passage :
2/11/1955 : Départ de l’île Maurice avec Marie-Thérèse II.
27/11/1955 : Arrivée à Durban en Afrique du Sud où il reste un an.
2/1957 : Départ de Durban pour Cape Town. (17 jours de mer dont 13 de mauvais temps).
9 mois d’escale à Cape Town.
21/11/1957 : Départ de Cape Town.
Un peu avant Noël 1957 : Arrivée à Sainte Hélène après 1740 milles.
22/1/1958 : Départ de Sainte Hélène pour Ascension : 700 miles.
1/3/1958 : Escale à Ascension.
6/2/1958 : Départ de Ascension pour Fernando Norona à 1100 miles.
16/2/1958 : Arrivée à Fernando Norona.
19/2/1958 : Départ de Fernando Norona
7/3/1958 : Arrivée à Trinidad
26/3/1958 : Départ de Trinidad pour caréner à Sainte Lucie. Il carène finalement en route, à la cape, et arrive en Martinique après 250 miles.
1/4/1958 : Arrivée en Martinique à Fort de France. Carénage et remise à l’eau aussitôt pour regagner Trinidad (suite au message d’arrivée de son amie Joyce).
Départ de Fort de France pour Trinidad en catastrophe. Il a 4 jours pour atteindre Trinidad.
Après plusieurs nuits blanches, il fait naufrage à Saint Vincent.
Grande croisière dans les alizés en Atlantique et Pacifique
avec retour par le Horn (1963-1966)
Genèse :
Après deux saisons d’école de croisière Moitessier peut enfin repartir au long cours avec sa femme Françoise avec l’objectif de découvrir le Pacifique. Ils prévoient un an d’absence mais les escales vont parfois durer et le timing exploser. Une fois à Tahiti, ils choisissent la route la plus courte, par le Horn.
Quelques points de passage :
20/10/1963 : Départ de Marseille, sauts de puce avec escales à Sète, Rosas en Espagne, Alicante.
31/12/1963 Gibraltar.
Escale à Casablanca pendant 4 mois jusqu’au 2/6/1964.
du 7/6/1964 au 9/11/1964 Escale aux Canaries.
Traversée de l’Atlantique en 33 jours à 90 milles de moyenne.
12/12/1964 au 14/2/1965 Escale en Martinique.
21/2/1965 Arrivée à l’entrée du canal de Panama.
26/2/1965 Traversée du canal de Panama (Atlantique) à Balboa (Pacifique).
du 26/2 au 14/3/1965 Balboa.
14/3-16/3/1965 Carénage à Tobago.
26/3/1965 au 1/6/1965 Escale aux Galapagos : îles Chatam, Barrington et Santa Cruz.
Traversée en 20 jours à 147,8 milles de moyenne journalière.
du 22/6/1965 au 7/8/1965 Escale aux Marquises (Polynésie Française) :
Hiva Oa, Taa hu ku du 22/6 au 10/7.
Fatu Hiva, Hanavavé du 10/7 au 20/7.
Tahuata Résolution Bay du 21/7 au 26/7.
Hiva Hoa baie d’Hana Ménu du 27/7 au 30/7.
Nuku-Hiva du 30/7 au 7/8.
11/8-17/8 Escale aux Tuamotu, atoll de Takaroa.
Traversée des Tuamotu et passage entre Fakarava et Toau.
du 20/8/1965 au 13/11/1965 Escale à Tahiti.
23/11/1965 Départ de Moorea.
Coup de vent de Nord Ouest puis Ouest du 13 /12 au 19/12 pendant 6 jours et 6 nuits dans le début des 40° à barrer de l’intérieur.
11/1/1966 Passage du cap Horn.
29/3/1966 Arrivée à Alicante (Espagne) après 126 jours et 14 216 milles.
On ne demande pas à une mouette apprivoisée pourquoi elle éprouve le besoin de disparaître de temps en temps vers la pleine mer. Elle y va, c’est tout, et c’est aussi simple qu’un rayon de soleil, aussi normal que le bleu du ciel.
La Longue Route : Un tour et demi du monde en solitaire sans escale et sans assistance de Plymouth à Tahiti par les 3 caps en dix mois (1968-1969).
Genèse :
Moitessier revient du fabuleux voyage qui se termine par le passage du Horn. Il y a découvert les hautes latitudes et a ressenti une certaine fascination pour ces mers impressionnantes. Il n’est pas satisfait cependant de la rédaction de son deuxième livre : « Cap Horn à la voile », qui en fait le récit. Trop vite terminé sous la pression de sa sortie au salon nautique début 1967, ce livre lui donne des remords et il ne voit qu’une solution pour « se racheter », celle de repartir et d’écrire un nouveau livre en prenant son temps. Il décide de réaliser un tour du monde à la voile en solitaire et sans escale, ce qui ne s’est encore jamais fait. Il s’en ouvre, en décembre 1967, à Pierre Lavat, directeur de la revue Bateaux, le sollicitant pour passer sa lettre dans son journal, recherchant des soutiens pour équiper Joshua en vue de ce périple inédit. Cette lettre à Lavat débute par ces mots :
« Je projette de tenter le tour du monde d’Ouest en Est par les trois Caps, en solitaire et sans escale à bord de Joshua. Si j’y parviens, cela devrait représenter environ huit mois sans toucher terre, en comptant sur mes seules ressources physiques, morales et matérielles.
Le départ aurait lieu courant août 1968 afin que je puisse me trouver sur la latitude du Cap de Bonne-Espérance au printemps austral. Joshua regagnerait la France au début de l’été 1969 si Dieu le veut.
J’aimerais faire comprendre que ce voyage ne serait pas fait dans un esprit « exploit », et qu’il me permettrait de vérifier certaines choses : où se situe vraiment la limite de résistance d’un homme normal, d’un bateau, d’un gréement ? Jusqu’où peut-on forcer la chance lorsque, dans certaines circonstances, tout ne dépend peut-être plus seulement de soi, ni du soin avec lequel on s’est préparé dans les trois dimensions ? Cela vaut d’être vérifié sur place.
Ce n’est pas pour dépasser les autres que je voudrais tracer ce long sillage, c’est parce qu’il exerce sur moi une formidable fascination. »
A la même période, un Anglais Bill King se prépare pour ce même voyage sans que Moitessier ne soit au courant, ainsi que Robin Knox Johnston. Apprenant cela, le journal anglais Sunday Times a l’idée de les réunir dans une course en mettant un prix à la clé.
Après avoir refusé d’y participer, en colère contre l’idée de compétition pour un challenge personnel aussi risqué et d’une telle ampleur, avec si peu de chance d’aller au bout, Moitessier finit par s’y rallier tout en précisant qu’il ferait sa course selon ses propres critères.
« Pour moi ce n’était pas une course. Un journaliste anglais m’avait demandé avant le départ : « Qui, pensez vous, gagnera cette course ? », je lui avais dit : « Tous les gars qui ramèneront leur bateau au point de départ seront tous des vainqueurs » et je ne sais pas combien il y en aura mais sûrement pas beaucoup. »
La course baptisée Golden Globe est officiellement annoncée le 17 mars 1968 avec comme règlement de partir entre le 1er juin et le 31 octobre 1968 d’un port britannique situé au nord de la latitude 40° Nord, revenir dans le même port après avoir viré les trois caps Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn. Cette course doit s’effectuer en solitaire, sans escale et sans assistance extérieure. La date de départ est libre et le voyage le plus rapide sera récompensé par un globe en or et le premier arrivé recevra 5 000 livres sterling, une grosse somme.
Neuf concurrents se préparent :
Bill King, 57 ans, sur Galway Blazer II,
Robin Knox-Johnston, 28 ans, sur Suhaili,
Nigel Tetley, 45 ans, sur Victress,
Donald Crowhurst, 36 ans, sut Teignmouth Electron,
Loïck Fougeron, 42 ans, sur Captain Browne,
John Ridgway, 29 ans, sur English Rose IV,
Chay Blyth, 27 ans, sur Dystiscus III,
Alex Carozzo, 36 ans, sur Gancia Americano,
et Bernard Moitessier, 43 ans, sur Joshua.
Moitessier part de Toulon pour rejoindre Plymouth, tel un galop d’essai pour les dernières mises au point de Joshua en vue de cette longue navigation. A Plymouth, dans le bassin de Milbay Dock, il termine les préparatifs aux côtés de son ami Loïck Fougeron et de Bill King dans un climat de partage et d’effervescence. Nigel Tetley se prépare dans l’arsenal et a moins de contact avec eux. Sa femme Françoise est là pour donner un coup de main. Il débarque près d’une tonne de matériel inutile.
Pour faire le point, à cette époque où n’existait pas le GPS, il dispose de plusieurs sextants qu’il maîtrise totalement, avec chronomètre et tables adéquates pour calculer la position aussi bien par le soleil que par les étoiles, ce qu’on appelle la navigation astronomique.
Pour la communication, il dispose d’un récepteur radio, mais refuse le poste émetteur.
« Embarquer une radio émettrice, ça voulait dire embarquer un générateur, des batteries, de l’essence, bref, se compliquer la vie à maintenir ce matériel en état de marche. Je voulais réserver toute mon énergie aux choses essentielles : faire marcher le bateau au mieux de ses possibilités, sans me surpasser mais aussi sans me laisser distraire. C’était une sorte de danse entre lui et moi. Il fallait que chaque mouvement soir coordonné. Que l’équilibre ne soit jamais remis en question. Un poste de radio au milieu de tout cela, l’obligation de communiquer à heures fixes, c’était impossible. D’emblée, je pouvais perdre mon atout maître , ma paix intérieure, ma tranquillité. »
Pour donner sa position, il a plusieurs jeux de pavillons M.I.K à fixer dans les haubans, ce qui veut dire pour les navires qui le croiseront : « Prière de signaler ma position au Lloyd’s ».
De plus, sa botte secrète, issue de sa pratique en Indochine, est un simple lance-pierre pour envoyer des messages sur le pont des navires qu’il aura alerter avec son miroir de signalisation au préalable. Une fois rapprochés, il pourra leur lancer ses courriers, films, photos et autres dans des bidons étanches. En cours de route, il va aussi bricoler des petites maquettes de bateaux chargés de messages…qui finiront par s’échouer sur une plage!
Pour la nourriture, le riz et la pomme de terre déshydratée forment la base. S’y ajoutent des conserves de viande et poissons, des légumes en boite et déshydratés. Lait condensé sucré et lait en poudre, ovomaltine, pamplemousses (pour 3 mois) et citrons (pour 6 mois).
Pour l’eau douce : un réservoir de 400 litres. Au-delà, il récupère l’eau de pluie au fur et à mesure dans des seaux suspendus sous les deux bômes et n’a eu aucun souci de ce côté là. Il lui restait encore 200 litres à l’arrivée.
Pour témoigner : Equipé d’une caméra 16 mm Beaulieu (prêtée par Maurice Choquet de la maison Beaulieu) et d’un appareil photo de plongée Nikonos (offert par le Sunday Times), il embarque environ 200 bobines de film couleur et une soixantaine de pellicules photos 36 poses.
Par ailleurs, il avait contracté avec son éditeur Jacques Arthaud avant le départ pour la rédaction et l’édition de son nouveau livre. Il tenait un journal de bord qu’il photographiait au fur et à mesure.
Il a ensuite transmis films et photos aux quelques bateaux rencontrés et qui ont pu se charger de ses paquets contenant en plus du courrier. Son souhait était qu’en cas de disparition en mer Jacques Arthaud pourrait quand même éditer un livre et rentrer dans ses fonds.
Au deuxième passage de Bonne Espérance, il envoie par le même moyen des K7 audios où il explique son choix de continuer et transmet de nombreuses réflexions sur la vie à bord et le bilan de ces mois en mer.
Moitessier et Fougeron partent le 22 août, Robin Knox Johston est déjà parti le 14 juin et Crowhurst partira le dernier le 31 octobre.
Un seul terminera Robin Knox-Johston, en 312 jours.
Quelques points sur sa route:
22/8/1968 : Départ de Plymouth en même temps que Loïck Fougeron sur Captain Brown.
2/9/1968 : Passe entre Gran Canaria et Teneriffe, îles des Canaries.
8/9/ 1968 : Passe entre l’archipel du Cap Vert et la côte africaine.
29/9/1968 : Se rapproche de Trinidad Island pour tenter de donner des nouvelles mais aucun bateau en vue, il continue bredouille mais filme cette île, puis il descend l’Atlantique sud.
20/10/1968 : Proche de Cape Town, remonte au nord en direction de la baie Walker, alerte un cargo, en lançant un message sur la passerelle avec son lance-pierre. Lors de la manœuvre de rapprochement pour transmettre des jerricans de pellicules et courrier, il se fait aborder par le cargo, le bout dehors est tordu et deux haubans lâchent sous la pression mais le mât tient. Il répare avec ses propres moyens.
Moyenne depuis Plymouth : 131 milles quotidiens
Meilleure traite journalière : 182 milles
24/10/1968 : Passe la longitude du cap des Aiguilles à 200 milles au large. Début de l’océan Indien.
Passage difficile en début d’océan indien. C’est le printemps austral. Déferlantes, bateau couché. Descend jusqu’au 40° puis reste entre le 39° et le 38°.
24-29/11/ 1968 : Calmes entre les latitudes 38° et 39° et entre les longitudes 98° et 99° Est.
Meilleure traite journalière dans l’Indien : 188 milles soit 7,8 noeuds
6/12/ 1968 : Passage du cap Leeuwin.
18/12/1968 : Au sud-est de la Tasmanie, à 10 milles à l’ouest du phare de l’île Bruny , il rencontre un pêcheur qui va transmettre son message et prévenir la presse.
A 260 miles du Horn : « La moyenne pour le Pacifique est de 125,7 milles à ce jour, celle de Tahiti-Alicante était de 115,4 milles jusqu’au Horn. »
5/2/1969 : Passage du Horn.
8/2/1969 : Remontée vers les Falklands pour donner des nouvelles. Impossible de s’arrêter, il abandonne l’idée de prévenir mais il va être repéré par ses pavillons le 10/2.
Remonte dans l’Atlantique avec l’intention de continuer vers Bonne Espérance.
20/2/1969 : Il recoupe la longitude passée le 29/9/1968. Conscience d’avoir fait le tour du monde !
du 27 et 28/2/1969 : Il doute et fait route vers Plymouth pendant deux jours puis reprend sa route vers le Cap.
Il s’enregistre au magnétophone pour expliquer sa décision de continuer. Il continue sans savoir s’il choisira les Galapagos ou Tahiti comme destination finale.
18/3/1969 : En baie de Cape Town, largage des messages.
Océan indien en plein hiver austral. Succession de coups de vent, Joshua plusieurs fois couché et même roulé mais Joshua tient toujours et le mât aussi. 2 chavirages dans l’océan indien avant l’Australie.
25/4/1969 : Cap Leeuwin.
5/5/1969 : Tasmanie.
Dans le Pacifique, il passe au sud de la Nouvelle Zélande puis entre la Nouvelle Zélande et l’île Chatam, par coup de vent de SW, Joshua au tapis quille en l’air à 30°au-dessus de l’horizontale.
21 juin 1969 : Après 8 coups de vent en 3 mois depuis Bonne Espérance, Joshua arrive dans le port de Papeete. Accueilli par des amis (dont Pierre et Cathy Deshumeurs), quelques officiels et journalistes, Moitessier s’amarre au quai. Il n’a pas perdu de poids, en a même pris un peu. Étonnamment en forme !
« L’amiral de la flotte française du Pacifique a souhaité la bienvenue en termes élogieux à un Moitessier barbu aux cheveux longs, rayonnant d’un large sourire.(…) Dès son arrivée, il m’a surpris par son extrême agilité à se déplacer sur le bateau, à courir d’avant en arrière, à monter au mât avec une rapidité et une aisance incroyables. » raconte Jim Boyack, journaliste américain venu l’interviewer. Il a demandé une lessive, une douche et un bon repas !
Messages pendant le tour du monde :
- message capitaine 1/9/1968
- correspondance SundayTimes 5 septembre 1968
- correspondance SundayTimes 28 septembre 1968
- correspondance SundayTimes 30 septembre 1968
- correspondance Lavat 16 octobre 1968
- correspondance SundayTimes 16 octobre 1968
- correspondance SundayTimes 18 octobre 1968
- correspondance Lavat 29 novembre 1968
- correspondance Jacques Arthaud 16 décembre 1968
- correspondance Lavat 17 décembre 1968
- article Mercury Hobart 21 décembre 1968
- articlesjournauxfrançais 21 décembre 1968
- suivi envois courrier par RYC de Tasmanie 24 décembre 1968
- correspondance consul de France mars 1969
« Je continue jusqu’aux îles du Pacifique parce que je suis bien en mer et peut-être aussi pour sauver mon âme.
Quelques réactions de la presse